La pétanque à Madagascar : Tempête sur la Grande Île
Après un championnat du monde décevant et les sanctions extrêmement sévères prises par la FIPJP à l’encontre de la FMP, la pétanque malgache est dans la tourmente.
Après deux championnats du monde difficiles pour la pétanque malgache, c’est à présent hors du champ purement sportif que les difficultés s’accumulent pour l’un des plus grands pays de notre discipline. Claude Azéma, le président de la Fédération internationale, vient de notifier au Ministère des Sports et au Comité National Olympique malgaches de lourdes sanctions disciplinaires à l’encontre de la Fédération malgache, avec notamment l’interdiction à vie d’exercer quelque activité que ce soit dans le domaine de la pétanque pour Beryl Razafindrainony, son ex-président. Mais la FIPJP est allé plus loin, en retirant purement et simplement sa délégation à la FMP, « en attendant que soit constituée dans le pays une organisation répondant aux normes d’éthique et de respect demandées lui permettant de recevoir la délégation de la FIPJP ». D’autre part, plusieurs procédures ont été engagées à l’encontre de Jean-Luc Razafindrabe, de Dadah Robinson et de l’arbitre international Andrianirina Rabearijao. Autant de décisions qui font grand bruit à Madagascar, et provoquent des réactions, dans ce pays où la pétanque est reine, jusqu’aux sommets de l’Etat.
Un coup d’arrêt, donc, à la Fédération malgache de pétanque : même si celle-ci peut continuer à exister, on ne voit pas bien comment elle peut envisager un avenir international même en procédant à de profonds changements d’hommes et de méthodes. D’autant que la délégation de la FIPJP a été désormais attribuée à la toute récente Fédération de Sports Boules Malagasy, présidée par l’ancien vice-champion du monde Dolys Randriamarohaja : celle-ci devrait prochainement se substituer à la FMP pour organiser la participation malgache aux prochaines échéances internationales (championnat d’Afrique et Mondiaux jeunes et féminines).
A suivre donc, en souhaitant que ce grand pays de la pétanque se donne, une fois la tempête passée, des structures à la hauteur du talent des ses joueurs et de ses joueuses.
Source Boulistenaute du 16 mai 2019.